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Pourquoi ne pas découvrir vous aussi comment devenir créateur de votre..Comment réaliser des icônes et des enluminures de style médiéval

St Théodore terrassant le dragon, peint par Sandrine Aulagnon
La technique de la peinture a tempera, ou à l’œuf, est fondamentale pour obtenir les couleurs et la lumière unique de ces œuvres d’autrefois.

Toute peinture est composée de trois ingrédients de base : les pigments, qui donnent la couleur, le diluant, qui permet de doser l’épaisseur et l’opacité du mélange, et de rincer les pinceaux, et le liant ou médium, qui détermine le grain, le brillant et la lumière finale. Depuis les papyrus de l’antiquité égyptienne jusqu’à l’Europe médiévale, en passant par les peintres d’icônes byzantins, la peinture a tempera, utilisant l’eau comme diluant et l’œuf comme liant, a dominé la pratique des artistes, consacrée aux arts sacrés et religieux. 
Création du Monde, peinte par Monique P, élève de Sandrine Aulagnon
   Son usage sur parchemin, sur papier et sur bois,  qui permet de relier les œuvres et d’illuminer les livres, connaît son plein essor en Europe à partir du XIIème siècle, son apogée au XIIIème siècle, et continue jusqu'au XVème siècle, où il est progressivement remplacé par la peinture à l'huile. Les pigments sont généralement d’origine minérale, tels que des quartzs, le lapis-lazuli, l’ocre, le cinabre, les oxydes de fer naturels, ou fruits de synthèses connues depuis l’antiquité entre une source minérale (pierres) avec des métaux : vermillon, bleu égyptien.

Le support
St Jean-Baptiste, peint par Sandrine Aulagnon
On privilégiera pour les icônes un support en bois non résineux, tel que le tilleul, exempt de tout nœud, recouvert de craie et enduit de colle animale, dite «gesso» en italien ou «levka» en grec, préparation qui s'utilisera aussi dans les débuts de la peinture à l’huile, qui fait en quelque sorte office de second liant. Au XVIème siècle, la technique devient mixte : le support est enduit de gesso, on y applique la peinture a tempera, et on ajoute des résines et de l'huile pour les finitions, afin d'obtenir plus de transparence et de faciliter le modelage.

Les lettrines
Pour les lettrines et les enluminures, on préférera du papier ou du parchemin, préparé d’une façon similaire, selon l’usage auquel on les destine. Il est également possible de peindre directement sur un mur, recouvert d’un enduit à base de plâtre, selon la technique dite de «Fresco Secco», soit de Fresques peintes «à sec», directement avec les pigments mélangés à l’œuf et très peu d’eau.

Le travail a tempera
Pentecôte avec la Vierge, peinte par Catherine L., élève de Sandrine Aulagnon
  Il existe trois variantes, celle qui utilise l’œuf entier, ou le blanc tout seul, dont la clarté est meilleure pour les enluminures sur parchemin, et enfin uniquement le jaune, symbole de résurrection, liant de prédilection des icônes.
La peinture sèche rapidement, elle se révèle moins modulable que la peinture à l’huile, plus fragile tant qu’elle n’est pas vernie, et les effets de transparence sont plus difficiles à rendre. C’est un travail de patience, apte à induire chez l’artiste un état de transe méditative, cette pratique faisant à l’origine partie des arts sacrés et religieux. 

Baptême, tempera peint par Sandrine Aulagnon
Par contre ses avantages sont nombreux : l’œuf est un médiateur doux qui respecte la fraîcheur des couleurs, et les garde intactes au fil des siècles. C’est la peinture la plus sûre et la plus résistante au temps, une fois sèche, tout liquide s’étant évaporé, il ne reste plus que la fixation des pigments qui produit un effet d’optique d’intensité et de profondeur. Pour finir, c’est de loin la plus économique.

Les modèles
Il est en général plus facile au début de choisir un modèle et d’apprendre à s’en inspirer, en le simplifiant, avant de se lancer dans la création pure. Pour les enluminures, qui incluent les lettres de l’alphabet médiéval et les exemples de retables, (ou motifs) des peintres dits «primitifs» du Moyen Age, on n’aura que l’embarras du choix. Des livres tels que Les très riches heures du Duc de Berry, que l’on peut se procurer aux éditions Tournai, collection La renaissance du Livre, qui contient 66 grandes miniatures, (origine du terme grec icône), et 65 petites, se trouvent intégralement en ligne, sur divers sites.

Quelques icônes traditionnelles
Présentation au temple, peint par Sandrine Aulagnon
Pour les icônes, qui représentent des images «non-faites de la main de l’homme», ce dernier n’étant qu’un récepteur transmetteur entre l’inspiration divine et l’œuvre sacrée destinée à contenir son esprit, soit la source même de sa vision, il existe des sites tels que Les Icônes byzantines et orthodoxes, qui ont échappé à la standardisation des liens réservés aux icônes informatiques, et qui sont riches en modèles et en références sur la technique, la bibliographie, les expositions et les lieux où contempler ces oeuvres.

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